La médaille Fields, qu’est-ce que c’est ?
La Médaille Fields est connue officiellement comme « la médaille internationale pour des découvertes exceptionnelles en mathématiques ». C’est la plus prestigieuse récompense pour la reconnaissance de travaux en mathématiques, souvent comparée au Prix Nobel. Il n’existe pas de Pris Nobel pour les mathématiques (Sic ! Pourquoi donc ?), ni pour l’économie !
La Médaille Fields est attribuée depuis 1936 et tous les quatre ans, au cours du congrès international des mathématiciens, à deux, puis à quatre mathématiciens de moins de 40 ans. La Seconde Guerre mondiale a interrompu l’attribution de cette distinction jusqu’en 1950. La décision de passer à quatre lauréats date de 1966. Les lauréats reçoivent chacun 15.000 dollars canadiens (environ 11.000 euros) pour accomplissement exceptionnel en mathématiques.
Ce prix a été proposé en 1923 par le mathématicien canadien John Charles Fields, né à Hamilton au Canada en 1863 et décédé en 1932. Il a légué ses biens à la science pour financer cette récompense.
Une femme Médaille Fields pour la première fois
Bien que les femmes soient parvenues à parité avec les hommes dans de nombreuses disciplines académiques, les mathématiques restent largement dominées par les hommes, qui obtiennent environ 70% des doctorats en mathématiques aux Etats-Unis. En France, seuls 18 % des maîtres de conférence en mathématiques fondamentales étaient des femmes en 2012, contre parfois plus de 50 % en biologie.
En 2014, et pour la première fois, une femme a obtenu la médaille Fields : Maryam Mirzakhani, 37 ans, mathématicienne américaine, d’origine iranienne, professeure de mathématiques à l’Université de Stanford, Californie, États-Unis. Elle est connue pour ses travaux en topologie et géométrie des surfaces de Riemann.
Elle partage cet honneur en 2014, avec le Franco-Brésilien Artur Avila, l’Indo-Canado-Américain Manjul Bhargava et l’Autrichien Martin Hairer.
Avec sa médaille Fields, elle « mettait fin à une grande injustice, avec l’espoir, dira- t-elle, d’ouvrir la voie à beaucoup d’autres femmes ». Samedi 15 juillet 2017, l’injustice a repris le dessus. Maryam Mirzakhani est morte d’un cancer du sein contre lequel elle luttait depuis quatre ans. Elle avait 40 ans. A lire sur lemonde.fr.
Voir aussi : Maryam Mirzakhani Memorial Sanford University (California) Samedi 21 Octobre 2017 (Anglais).
La Médaille Fields et la France
La France est le premier pays après les Etats-Unis à obtenir cette distinction mondiale. Sur les 55 lauréats au total depuis la création de cette médaille, on compte notamment 14 Américains et 13 Français ; les deux nationalités les plus récompensées.
Maxim Kontsevich (lauréat en 1998) et Shing-Tung Yau (en 1982) ont acquis la nationalité française et américaine après avoir été récompensés par la médaille Fields.
Alexander Grothendieck (lauréat en 1966), né le 28 mars 1928 à Berlin, mort le 13 novembre 2014 à Saint-Lizier, près de Saint-Girons (Ariège), est un mathématicien français. Il est resté longtemps apatride tout en vivant et exerçant principalement en France ; il obtient la nationalité française en 1971.
Liste complète des lauréats français
- 2014 – Artur Avila (Franco-Brésilien)
- 2010 – Cédric Villani
- 2010 – Ngô Bào Chu (Franco-Vietnamien) 2006 – Wendelin Werner
- 2002 –Laurent Lafforgue
- 1998 – Maxime Kontsevitch (Franco-Russe)
- 1994 – Pierre-Louis Lions
- 1994 – Jean-Chirstophe Yoccoz
- 1982 – Alain Connes
- 1966 – Alexandre Grothendick (lauréat mais a refusé d’être récompensé)
- 1958 – René Thom
- 1954 – Jean-Pierre Serre
- 1950 – Laurent Schwartz
Liste complète de tous les lauréats, sur le site de l’Union mathématique internationale – en anglais : International Mathematical Union (IMU) – et accès à leurs CV et leurs domaines de recherche.
Sources
Le Monde, Lenouvelobs, LeFigaro, wikipedia.org.
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