1. Longueur d’un arc de cercle. Cercle trigonométrique. Mesure d’un angle en radian.
  2. Enroulement de la droite réelle sur le cercle trigonométrique. Image d’un nombre réel.
  3. Cosinus et sinus d’un nombre réel. Lien avec le sinus et le cosinus dans un triangle rectangle.
  4. Valeurs remarquables des cosinus et sinus d’un nombre réel.
  5. Fonctions cosinus et sinus. Parité, périodicité. Construction des courbes représentatives des fonctions cosinus et sinus.
  6. Placer un point sur le cercle trigonométrique.
  7. Lier la représentation graphique des fonctions cosinus et sinus et le cercle trigonométrique.
  8. Traduire graphiquement la parité et la périodicité des fonctions trigonométriques.
  9. Par lecture du cercle trigonométrique, déterminer, pour des valeurs remarquables de x, les cosinus et sinus d’angles associés à x.
  10. Démonstration
    Calcul de sin(π4), cos(π3) et sin(π3)
  11. Exemple d’algorithme
    Exemple d’algorithme : Approximation de π par la méthode d’Archimède.


1. Angle trigonométrique

Définition 3.
Le plan est muni d’un repère orthonormé (O;ı;ȷ).
Un angle trigonométrique est défini par trois données :
Le sommet de l’angle est situé à l’origine O du repère.
Le côté initial de l’angle est toujours confondu avec l’axe des x positifs.
Le côté terminal de l’angle obtenu par rotation du côté initial autour de l’origine O, dans un sens ou dans l’autre.

Angles trigonométriques

2. Enroulement de la droite numérique

Définition 4.
Le plan est muni d’un repère orthonormé direct (O;ı;ȷ).
Soit d la droite tangente au cercle trigonométrique au point I.
Sur d, on définit le repère (I;ȷ) d’origine I.
La droite d est parallèle à l’axe des ordonnées (Oy) et est de même sens. d définit alors toute « la droite réelle » ou « droite numérique d’origine I ».

On peut enrouler la droite réelle autour du cercle trigonométrique, à partir de l’origine I, dans les deux sens, positif ou négatif.
On crée ainsi une correspondance entre « tous les nombres réels » et « tous les points du cercle trigonométriques ».

Fig. Enroulement de la droite réelle sur le cercle trigonométrique

Théorème 2 et Définition.
Le plan est muni d’un repère orthonormé (O;ı;ȷ).
Soit d la droite tangente au cercle trigonométrique au point I, munie du repère (I;ȷ). Alors :
1°) Tout nombre réel x, s’applique sur un point unique M sur le cercle trigonométrique, appelé le point-image de x.
2°) Réciproquement :
A tout point M du cercle trigonométrique, correspond une infinité de nombres réels α, abscisses de points de d, séparés de longueurs multiples de 2π, dans les deux sens.
3°) Si α est l’abscisse de l’un de ces points, tous les autres auront pour abscisses x=α+k×2π=α+2kπ,  kZ

Définition 5.
Soit x un nombre réel et M le point-image de x sur le cercle trigonométrique.
On dit que x est une mesure en radian de l’angle trigonométrique IOM^.
Si x et x sont deux nombres réels associés au même point M du cercle trigonométrique, alors la différence xx est un multiple de 2π. C’est-à-dire qu’il existe un entier relatif k tel que xx=k×2π. On note alors : xx (modulo 2π)
On dit alors que les deux mesures x et x sont équivalentes (ou « congrues ») modulo 2π, c’est-à-dire à un multiple de 2π près.

EXEMPLE

Exemple résolu n°2.
Soit x=π3 une mesure d’un angle trigonométrique.
1°) Donner deux mesures différentes de cette angle.
2°) Donner toutes les mesures associées de cette angle.


1°) Si x=π3 est une mesure d’un angle trigonométrique, alors x=π3+2π=7π3 et x=π32π=5π3 sont aussi des mesures en radian de cet angle. On peut alors ajouter ou soustraire n’importe quel multiple de 2π pour obtenir une nouvelle mesure.

2°) Plus généralement, pour tout kZ, x+k×2π=x+2kπ est encore une mesure de cet angle. Par conséquent, l’ensemble de toutes les mesures associées de cette angle, est formé de toutes les valeurs x+2kπ, kZ.

3. Mesures remarquables des angles trigonométriques

3.1. La plus petite mesure positive d’un angle

Définition 6.
Dans un repère orthonormé direct (O,ı,ȷ), on considère un angle trigonométrique de mesure x radians. Alors, parmi les valeurs associées à x de la forme x+2kπ, kZ, il en existe une et une seule qui appartient à l’intervalle [0;2π[. Cette mesure s’appelle la plus petite mesure positive de l’angle trigonométrique.

EXEMPLE

Exercice résolu n°3.
Déterminer la plus petite mesure positive d’un angle trigonométrique de mesure x=29π3 en radians.

29π3=9π+2π3=4×(2π)+π+2π3=4×(2π)+5π3.
Or, 05π3<2π. Par conséquent, la plus petite mesure positive de x est : α=ppmp(x)=2π3

3.2. Mesure principale d’an angle

Définition 6.
Dans un repère orthonormé direct (O,ı,ȷ), on considère un angle trigonométrique de mesure x radians. Alors, parmi les valeurs associés à x de la forme x+2kπ, kZ, il en existe une et une seule qui appartient à l’intervalle ]π;π]. Cette mesure s’appelle la mesure principale de l’angle trigonométrique.

EXEMPLE

Exercice résolu n°3bis.
Déterminer la mesure principale d’un angle trigonométrique de mesure x=29π3 en radians.

Nous avons vu c-dessus que : 29π3=4×(2π)+5π3.
Or, 05π3<2π, mais 5π3]π;+π]. Donc, 5π3 n’est pas la mesure principale de x.
Il suffit de « reculer d’un tour » et on obtient : 5π32π=π3. De plus π3]π;+π].
Par conséquent, la mesure principale de x est : α=mp(x)=π3


4. Exercices résolus

Exercice résolu n°4.
Déterminer la mesure principale de l’angle x=273π12.
Indication :
1ère méthode algébrique : Encadrement direct.
2ème mathode : Utilisation de la division euclidienne.

Soit α la mesure principale de cet angle. Alors, il existe un entier relatif k tel que x=α+k×2π et pi<απ.

1ère méthode (algébrique) (qui paraît compliquée, mais elle est rigoureuse et méthodique) : On pose α=xk×2π et on écrit que π<απ pour déterminer un encadrement de k. On a alors : π<απdonc : π<273π122kππdonc : π273π12<2kππ273π12donc : 285π12<2kπ261π12 En divisant par 2π (attention, on divise par un nombre négatif !), on obtient :
28524k<26124 Ce qui donne : 10,875k<11,875

k étant un nombre entier relatif, kZ, cette inégalité admet une seule solution : k=11.

Donc : α=x2kπ=273π122×11×π. Et par suite α=9π12=3π4.

Conclusion. La mesure principale de cet angle est : α=mp(x)=3π4 Puis, on peut chercher la valeur absolue, pour donner la mesure en degré de l’angle géométrique. α=135°

2ème méthode (pratique, plus facile, aussi rigoureuse, mais rapide et pratique) :
On on cherche k de telle sorte que x=α+2kπ et π<απ :
On effectue donc la division euclidienne de 273 par 12. Donc : 273=12×22+9.
En multipliant les deux membres par π et en divisant par 12, on obtient : 27312π=(12×22+912)πdonc : 27312π=22π+9π12ou encore : x=3π4πx=22π+9π12x=11×2π+3π4
On retrouve le k=11.
Conclusion. La mesure principale de cet angle est : $$ \boxed{\; \alpha=\text{mp}(x)= \dfrac{3\pi}{4}\pi\;}$$ Puis, on peut chercher la valeur absolue, pour donner la mesure en degré de l’angle géométrique. α=135°


Exemple résolu 5.
Déterminer la mesure principale de l’angle 89π12.
Utiliser la méthode de votre choix.

Soit α la mesure principale de cet angle. Alors, il existe un entier relatif k tel que x=α+2kπ et pi<απ.
On effectue donc la division euclidienne de 89 par 12. Donc : 89=12×7+5.
En multipliant les deux membres par π et en divisant par 12, on obtient : 8912π=(12×7+512)πdonc : x=7π+5π12 On obtient, cette fois, un multiple impair de π. Ici, 7π n’est pas un multiple entier de 2π.

En écrivant : 7π=6π+π, on obtient : 8912π=7π+5π12d’où : x=6π+π+5π12d’où : x=17π12+3×(2π)
On obtient α=17π12. Or, 17π12>π. Ce n’est pas une mesure principale de x.
Par contre, 017π12<2π, donc : 17π12=ppmp(x), la plus petite mesure positive de x.

Recherche de la mesure principale de x.

1°) Pour déterminer la mesure principale de x, on peut simplement « reculer d’un tour » et écrire : α=17π122π=7π12=mp(x). Et comme π<17π12π, on a bien : α=mp(x)=7π12
2°) On pourrait aussi écrire : 7π=8ππ. Ce qui donne : donc : x=8ππ+5π12donc : x=4×2π12π12+5π12d’où : x=7π12+4×(2π)
Conclusion. Coome π<7π12π, la mesure principale de l’angle x=89π12 est : α=mp(x)=7π12 Puis, on peut chercher la valeur absolue, pour donner la mesure en degré de l’angle géométrique. α=105°