Exposition « Esthétopies, variétés d’espaces sensibles » par le mathématicien Pierre BERGER
(LAGA, Laboratoire Analyse, Géométrie et Applications, UMR CNRS et Univ. Paris-Nord).
Voir la vidéo. 07min 24s. Vidéothèque du CNRS.

» Diffusée sur le Journal du CNRS le 29/05/2017 sous le titre « Les noces de l’art et des mathématiques », l’exposition « Esthétopies, variétés d’espaces sensibles » à l’Institut Henri Poincaré à Paris, s’est donnée l’ambitieux objectif de faire partager au grand public la beauté fascinante de la géométrie non-euclidienne, dans des espaces de dimension 3 dont la courbure est différente de notre espace euclidien habituel.

Université Paris-Nord
Ce projet est né de l’initiative de Pierre BERGER, ancien étudiant aux Arts Décoratifs ; aujourd’hui mathématicien et directeur de recherche au CNRS, spécialisé dans les espaces non euclidiens de Dimension 3.
S’inspirant autant des écrits de Man RAY que des travaux de William THURSTON, il a conçu par ordinateur une série de tableaux à partir d’algorithmes de sa création, tableaux qu’il a ensuite exposés sur les murs de la bibliothèque de l’Institut Henri Poincaré.
Le résultat a tout d’une exposition d’art contemporain avec ces formes géométriques sobres et hypnotiques. L’exposition est accompagnée d’une « musique » constituée d’une trame sonore chaotique composée à partir de sons familiers de la bibliothèque (bruits de pas, ventilation…). Modifiés par ordinateur, et donc impossibles à identifier, ces sons apportent un sentiment de distorsion du réel et renforcent l’immersion du visiteur dans cet univers inconnu et envoûtant. » Vidéothèque du CNRS.

Cela nous rappelle les figures fractales, développées par Benoît MANDELBROT dans les années quatre-vingts. [Mandelbrot, né en 1924 à Varsovie, en Pologne, et mort en 2010 à Cambridge, aux États-Unis, est un mathématicien Polonais et Franco-Américain]. Ces figures qui se développent à l’infini et dont chaque partie contient une copie de l’image tout entière et nous rappellent nos dissertations de philosophie sur « la partie dans le tout et le tout dans la partie ».


Man RAY, alias “Emmanuel Radnitsky“, est un peintre, photographe et réalisateur de cinéma américain né en 1890 à Philadelphie (États-Unis) et mort en 1976 à Paris (France).
Man RAY est un des pionniers de la photographie d’avant-garde. Il s’est forgé d’abord dans le mouvement « dada » du début du XX${}^e$ siècle, et est considéré comme le père de la photographie « surréaliste » ! Man RAY est connu pour la réalisation en 1932 d’une oeuvre composite, sa photographie la plus célèbre « Les Larmes » de Man RAY.


» Dans son tableau « Silhouette », réalisé en 1916 et exposé au musée Peggy Guggenheim à Venise, Man RAY montre à la fois trois positions différentes de la même danseuse, trois positions avec trois ombres correspondantes, le tout très graphiquement représenté et positionné dans l’espace. »
» Sa danseuse n’est pas seule, elle est en mouvement et danse avec une musique qui l’accompagne, une musique dont elle est le sujet et l’auteur à la fois.
» Les lignes horizontales du bas de l’œuvre représentent en effet les cordes de l’instrument, cordes sur lesquelles elle danse en créant la musique qui la fait danser.
» Dans l’angle inférieur gauche se trouve un lutrin auquel la volute de l’instrument fait pendant dans l’angle inférieur droit.
» C’est une œuvre particulièrement dynamique : la position des bras, des jambes, de la jupe et des ombres offrent un mouvement puissant et presque infini au tableau. » e-venise.com
Sources :
Vidéothèque du CNRS
Wikipedia.org
e-venise.com
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